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THE

PRISONER OF CHILLON,

A FABLE

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A think av 1

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SONNET OF CHILLON.

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ETERNAL Spirit of the chainless Mind
Brightest in dungeons, Liberty! thou art
For there thy habitation is the heart -
The heart which love of thee alone can bind;
And when thy sons to fetters are consign'd

To fetters, and the damp vault's dayless gloom,
Their country conquers with their martyrdom;
And Freedom's fame finds wings on every wind.
Chillon thy prison is a holy place

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And thy sad floor an altar- for 't was trod,
Until his very steps have left a trace

Worn, as if thy cold pavement were a sod,

a

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By Bonnivard! (1) - May none those marks efface !
For they appeal from tyranny to God.

a

(1) François de Bonnivard, fils de Louis de Bonnivard, originaire de Seyssei et Seigneur de Lunes, naquit en 1496; il fit ses études à Turin: en 1510 Jean Aimé Je Bonnivard, son oncle, lui résigna le Prieuré de St. Victor, qui aboutissoit aux nurs de Genève, et qui formoit un bénéfice considérable.

Ce grand homme (Bonnivard mérite ce titre par la force de son âme,

droiture

le son cœur, la noblesse de ses intentions, la sagesse de ses conseils, le courage de ses démarches, l'étendue de ses connaissances et la vivacité de son esprit,) ce grand homme, qui excitera l'admiration de tous ceux qu'une vertu héroïque peut encore émouvoir, inspirera encore la plus vive reconnaissance dans les cœurs des Génévois qui aiment Genève. Bonnivard en fut toujours un des plus fermes appuis pour assurer la liberté de notre République, il ne craignit pas de perdre souvent la sienne; il oublia son repos; il méprisa ses richesses; il ne négligea rien pour affermir le bonheur d'une patrie qu'il honora de son choix: dès ce moment il la chérit comme le plue zélé de ses citoyens ; il la servit avec l'intrépidité d'un héros, et il écrivit son Histoire avec la naïveté d'un philosophe et la chaleur d'un patriote.

Il dit dans le commencement de son Histoire de Genève, que, dès qu'il eut commencé de lire l'histoire des nations, il se sentit entraîné par son goût pour les Répudliques, dont il épousa toujours les intérêts: c'est ce goût pour la liberté que lui fit sans doute adopter Genève pour sa patrie.

Bonnivard, encore jeune, s'annonça hautement comme le défenseur de Genève contre le Duc de Savoye et l'Evêque.

En 1519, Bonnivard devient le martyr de sa patrie: Le Duc de Savoye étant entré dans Genève avec cinq cent hommes, Bonnivard craint le ressentiment du Duc; il voulut se retirer à Fribourg pour en éviter les suites; mais il fut trahi par deux hommes qui l'accompagnoient, et conduit par ordre du Prince à Grolée où il resta prisonnier pendant deux ans. Bonnivard étoit malheureux dans ses voyages: comme ses malheurs n'avoient point ralenti son zèle pour Genève, il étoit toujours un ennemi redoutable pour ceux qui la menaçoient, et par conséquent il devoit être exposé à leurs coups. Il fut rencontré en 1530 sur le Jura par des voleurs, qui le dépouillèrent, et qui le mirent encore entre les mains du Duc de Savoye: ce Prince le fit enfermer dans le Chateau de Chillon, où il resta sans être interrogé jusques en 1536; il fut alors delivré par les Bernois, qui s'emparèrent du Pays de Vaud.

Bonnivard, en sortant de sa captivité, eut le plaisir de trouver Genève libre et ré-
VOL. III.-H h

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formée; la République s'empressa de lui témoigner sa reconnaissance et de le dé dommager des maux qu'il avoit soufferts; elle le reçut Bourgeois de la ville au mois de Juin 1536; elle lui donna la maison habitée autrefois par le Vicaire-Général, et elle lui assigna une pension de 200 écus d'or tant qu'il séjourncroit à Genève. Il fut admis dans le Conseil de Deux-Cent en 1537.

Bonnivard n'a pas fini d'être utile: appres avoir travaillé à rendre Genève libre, il réussit à la rendre tolérante. Bonnivard engagea le Conseil à accorder aux Ec clésiastiques et aux paysans un tems suffisant pour examiner les propositions qu'on ieur faisoit; il réussit par sa douceur: on prêche toujours le Christianisme avec succès quand on le prêche avec charité.

Bonnivard fut savant; ses manuscrits, qui sont dans la Bibliothèque publique, prouvent qu'il avoit bien lu les auteurs classiques Latins, et qu'il avoit approfondi la théologie et l'histoire. Ce grand homme aimoit les sciences, et il croyoit qu'elles pouvoient faire la gloire de Genève; aussi il ne négligea rien pour les fixer dans cette ville naissante; en 1551 il donna sa bibliothèque au public; elle fut le commencement de notre bibliothèque publique; et ces livres sont en partie les rares et belles éditions du quinzième siècle qu'on voit dans notre collection. Enfin, pendant la même année, ce bon patriote institia la République son héritière, à condition qu'elle employeroit ses biens à entretenir le collège dont on projettoit la fondation.

Il paroit que Bonnivard mourut en 1570; mais on ne peut l'assurer, parce qu'il y a une lacune dans le Nécrologe depuis le mois de Juillet, 1570, jusques en 1571.

THE

PRISONER OF CHILLON

I.

My hair is gray, but not with years,
Nor grew it white

In a single night, (1)

As men's have grown from sudden fears:
My limbs are bow'd, though not with toil,
But rusted with a vile repose,

For they have been a dungeon's spoil,
And mine has been the fate of those
To whom the goodly earth and air
Are bann'd, and barr'd forbidden fare;
But this was for my father's faith
I suffer'd chains and courted death;
That father perish'd at the stake
For tenets he would not forsake
And for the same his meal

In darkness found a dwelling-place;
We were seven - who now are one,

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Six in youth and one in age,
Finish'd as they had begun,

Proud of Persecution's rage;

One in fire, and two in field,

Their belief with blood have seal'd.

Dying as their father died,

For the God their foes denied ;

Three were in a dungeon cast,

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Of whom this wreck is left the last.

(1) Ludovico Sforza, and others.-The same is asserted of Marie Antoinette's the wife of Louis XVI. though not in quite so short a period. Grief is said to have the same effect: to such, and not to fear, this change in hers was to be attributed.

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