ADVERTISEMENT. 66 66 66 "CELUI qui remplissait alors cette place, était un gentil"homme Polonais, nommé Mazeppa, né dans le palatinat de Padolie; il avait été élevé page de Jean Casimir, et avait pris à sa cour quelque teinture des belles-lettres. Une intrigue qu'il eut dans sa jeunesse "avec la femme d'un gentilhomme Polonais, ayant été "découverte, le mari le fit lier tout nu sur un cheval farouche, et le laissa aller en cet état. Le cheval, qui était du pays de l'Ukraine, y retourna, et y porta Mazeppa, demi-mort de fatigue et de faim. Quelques paysans le secoururent: il resta long-temps parmi eux, et se signala dans plusieurs courses contre les “Tartares. La supériorité de ses lumières lui donna une grande considération parmi les Cosaques: sa "réputation s'augmentant de jour en jour, obligea le "Czar à le faire Prince de l'Ukraine."-VOLTAIRE, Histoire de Charles XII. p. 196. 66 66 66 66 66 "Le roi fuyant et poursuivi eut son cheval tué sous "lui; le Colonel Gieta, blessé, et perdant tout son sang, lui donna le sien. Ainsi on remit deux fois à cheval, dans la fuite, ce conquérant qui n'avait pu y monter pendant la bataille.” 66 66 VOLTAIRE, Histoire de Charles XII. p. 216. 66 66 "Le roi alla par un autre chemin avec quelques "cavaliers. Le carosse où il était rompit dans la "marche; on le remit à cheval. Pour comble de dis66 grace, il s'égara pendant la nuit dans un bois; là, son courage ne pouvant plus suppléer à ses forces épuisées, les douleurs de sa blessure devenues plus insupportables par la fatigue, son cheval étant "tombé de lassitude, il se coucha quelques heures, au pied d'un arbre, en danger d'être surpris à tout moment par les vainqueurs qui le cherchaient de tous côtés."-VOLTAIRE, Histoire de Charles XII. p. 218. 66 66 MAZEPPA. "TWAS after dread Pultowa's day, When fortune left the royal Swede, Around a slaughter'd army lay, No more to combat and to bleed. The power and glory of the war, Faithless as their vain votaries, men, Had pass'd to the triumphant Czar, Should give to slaughter and to shame 5 ΙΟ II. Such was the hazard of the die ; When truth had nought to dread from power. 15 20 His own—and died the Russians' slave. 25 Of well sustain'd, but vain fatigue; The beacons of surrounding foes A king must lay his limbs at length. Are these the laurels and repose For which the nations strain their strength? They laid him by a savage tree, 30 In out-worn nature's agony ; His wounds were stiff-his limbs were stark The heavy hour was chill and dark; 36 The fever in his blood forbade A transient slumber's fitful aid : And thus it was; but yet through all, King-like the monarch bore his fall, 40 And made, in this extreme of ill, His pangs the vassals of his will; All silent and subdued were they, As once the nations round him lay. III. A band of chiefs!-alas! how few, 45 Had thinn'd it; but this wreck was true And chivalrous; upon the clay Each sate him down, all sad and mute, Beside his monarch and his steed, 50 For danger levels man and brute, Among the rest, Mazeppa made 55 |