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eaux, car Tivoli, plus haut perché du double que Frascati, n'est pas à l'abri de l'influence maudite.

Au

"Aux approches de ces petites montagnes, quand on a laissé derrière soi les longs aqueducs ruinés et trois ou quatre lieues de terrains on dulés, sans caractère et sans étendue pour le regard, on traverse de nouveau une partie de la plaine dont le nivellement absolu présente enfin un aspect particulier assez grandiose. C'est un lac de pâle verdure qui s'étend sur la gauche jusqu'au pied du massif du mont Gennaro. baisser du soleil, quand l'herbe fine et maigre de ce gigantesque pâtur. age est un peu échauffée par l'or du couchant et nuancée par les ombres portées des montagnes, le sentiment de la grandeur se révèle. Les petits accidents perdus dans ce cadre immense, les troupeaux et les chiens, seuls bergers qui, en de certaines parties de la steppe, osent braver la malaria toute la journée, se dessinent et s'enlèvent en couleur avec une netteté comparable à celle des objets lointains sur la mer. Au fond de cette nappe de verdure, si unie que l'on a peine à se rendre compte de son étendue, la base des montagnes semble nager dans une brume mouvante, tandis que leurs sommets se dressent immobiles et nets dans le ciel."- George Sand, La Daniella.

Beyond Ciampino, the railroad ascends out of the Campagna into the land of corn and olives. Masses of pink nectarine and almond-trees bloom in spring amid the green. On the right, we pass the great ruined castle of Borghetto, which belonged to the Savellis in the 10th century. At the station, an open omnibus with awnings (fare, 50 centesimi), and carriages, are waiting to save travellers the mile of steep ascent to the town. Here, passing near the Villa Sora, once the residence of Gregory XIII. (1752-85), and skirting the wall of the Villa Torlonia, we are set down in the noisy little piazza before the cathedral, and are at once surrounded by donkey boys vociferating upon the merits of their respective animals.

The cathedral (S. Pietro) only dates from 1700, but we must enter it to visit the monument (near the door), which Cardinal York put up to his brother Prince Charles Edward, who died Jan. 31, 1788. It is inscribed :

:

"Hic situs est Carolus Odoardus cui Pater Jacobus III. Rex Angliæ, Scotia, Franciæ, Hiberniæ, Primus Natorum, paterni Juris et regiæ dignitatis successor et hæres, qui domicilio sibi Romæ delecto Comes Albaniensis dictus est.

"Vixit Annos LVII. et mensem; decessit in pace, pridie Kal. Feb. Anno MDCCLXXXVII."

There is an older cathedral, Duomo Vecchio, now called SS. Sebastiano e Rocco, chiefly of the 14th century, and near it a fountain erected in 1480 by Cardinal d'Estouteville, the French Ambassador. The streets are dirty and ugly; but the little town is important as being the centre of the villas which give Frascati all its charm. Most of these date only from the 17th century, and, with the exception of the Villa Mondragone, the buildings are seldom remarkable, but they are situated amid glorious groves of old trees, often relics of a natural forest, and amid these are grand old fountains and water-falls, which, though artificial, have been long since adopted by Nature as her own, while from the terraces the views over the Campagna are of ever-varying loveliness. In many of these villas, far too large for any single occupants, vast airy suites of apartments may be hired for the summer villeggiatura, and, though scantily furnished, are a delightful retreat during the hot season.

"At Frascati and Albano there are good lodgings to be had. Noble old villas may be hired on the Alban slopes for a small rent, with gardens going to ruin, but beautifully picturesque-old fountains and water-works painted with moss, and decorated with maiden hair, vines, and flowers-shady groves where nightingales sing all the day-avenues of lopped ilexes that, standing on either side like great chandeliers, weave together their branches overhead into a dense roof-and long paths of tall, polished laurel, where you may walk in shadow at morning and evening. The air here is not, however, 'above suspicion ;' and one must be careful at night-fall lest the fever prowling round the damp alleys seize you as its prey. The views from these villas are truly exqui. site. Before you lies the undulating plain of the Campagna, with every

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hue and changing tone of colour; far off against the horizon flashes the level line of the Mediterranean; the grand Sabine hills rise all along on the west, with Soracte lifting from the rolling inland sea at their base; and in the distance swells the dome of St. Peter's. The splendours of sunset as they stream over this landscape are indescribable, and in the noon the sunshine seems to mesmerise it into a magic sleep."--Story's Roba di Roma.

"Les collines Tusculanes ne sont, d'ici à leur point le plus élevé, qu'un immense jardin partagé entre quatre on cinq familles princières. Et quels jardins! celui de Piccolomini ne compte plus. Vendu à des bourgeois qui font argent de leur propriété, il n'a de beau que ce que l'on n'a pu lui ôter. Mais la villa Falconieri, qui le borne à l'est, et la villa Aldobrandini, qui le borne au couchant, la villa Conti, qui touche à cette dernière; plus haut, la Ruffinella, et, en revenant vers l'est, la Taverna et Mondragone, tout cela se tient et communique, si bien que j'en aurais pour trois heures à vous décrire ces lieux enchantés, ces futaies monstrueuses, ces fontaines, ces bosquets et ces escarpements semés de ruines romaines et pélasgiques; ces ravins de lierre, de liseron, et de vigne sauvage, où pendent des restes de temples, et où tombent des eaux cristallines. Je renonce au détail qui viendra peut-être par le menu; je ne peux que vous donner une notion de l'ensemble.

"Le caractère général est de deux sortes: celui de l'ancien goût italien, et celui de la nature locale qui a repris le dessus, grâce à l'indifférence ou à la décadence pécuniaire des maîtres de ces folles et magnifiques résidences. Si vous voulez une exacte description de ces résidences, telles qu'elles étaient encore il y a cent ans, vous la trouverez dans les spirituelles lettres du président de Brosses, un des hommes qui, malgré son apparente légèreté, a le mieux vu l'Italie de son temps. Il s'est beaucoup moqué des jeux d'eaux et girandes, des statues gro tesques et des concerts hydrauliques de ces villégiatures de Frescati. Il a eu raison. Lorsqu'il voyait dépenser des sommes folles et des efforts d'imagination puérile pour créer ces choses insensées, il s'indignait de cette décadence du goût dans le pays de l'art, et il riait au nez de tous ces vilains faunes et de toutes ces grimaçantes naïades outrageusement mêlés aux débris de la statuaire antique. Il appelait cela gâter l'art et la nature à grands frais d'argent et de bêtise, et je m'imagine que, dans ce temps-là, quand tous ces fétiches étaient encore frais, quand ces eaux sifflaient dans ces flûtes, que les arbres étaient taillés en poires, les gazons bien tondus et les allées bien tracées, un homme de sens et de liberté comme lui devait, à bon droit, s'indigner et se moquer.

"Mais s'il revenait ici, il y trouverait un grand et heureux changement: les Pans n'ont plus de flûte, les nymphes n'ont plus de nez. A

beaucoup de dieux badins, il manque davantage encore, puisqu'il rien reste qu'une jambe sur le socle. Le reste gît au fond des bassins. Les eaux ne soufflent plus dans des tuyaux d'orgue; elles bondissent encore dans des conques de marbre et le long des grandes girandes; mais elles y chantent de leur voix naturelle. Les rocailles se sont tapissées de vertes chevelures, qui les rendent à la vérité. Les arbres ont repris leur essor puissant sous un climat énergique, et sont devenus des colosses encore jeunes et pleins de santé. Ceux qui sont morts ont dérangé la symétrie des allées; les parterres se sont remplis de folles herbes ; les fraises et les violettes ont tracé des arabesques aux contours des tapis verts; la mousse a mis du velours sur les mosaïques criardes: tout a pris un air de révolte, un cachet d'abandon, un ton de ruine et un chant de solitude.

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"Et maintenant, ces grands parcs jetés aux flancs des montagnes forment, dans leurs plis verdoyants, des vallées de Tempé, où les ruines rococo et les ruines antiques dévorées par la même végétation parasite donnent à la victoire de la nature un air de gaieté extraordinaire. Comme en somme, les palais sont d'une coquetterie princière ou d'un goût charmant; que ces jardins, surchargés de détails puérils, avaient été dessinés avec beaucoup d'intelligence sur les ondulations gracieuses du sol, et plantés avec un vrai sentiment de la beauté des sites; enfin, comme les sources abondantes y ontété habilement dirigées pour assainir et vivifier cette région bocagère, il ne serait pas rigoureusement vrai de dire que la nature y a été mutilée et insultée. Les brimboriens fragiles y tombent en poussière; mais les longues terrasses d'où l'on dominait l'immense tableau de la plaine, des montagnes et de la mer; les gigantesques perrons de marbre et de lave qui soutiennent les ressauts du terrain, de qui ont, certes, un grand caractère; les allées couvertes qui rendent ces vieux Édens praticables en tout temps; enfin tout ce qui, travail élégant, utile et solide, a survécu au caprice de la mode, ajoute au charme de ces solitudes, et sert à conserver, comme dans des sanctu aires, les heureuses combinaisons de la nature et la monumentale beauté des ombrages. Il suffit de voir, autour des collines de Frascati, l'aride nudité des monts Tusculans, ou l'humidité malsaine des vallées, pour reconnaître que l'art est parfois bien nécessaire à l'œuvre de la création." -George Sand, La Daniella.

Nothing can describe the charm of the villa life at Frascati, the freshness of the never-ceasing fountains, the deep shade of the thick woods, the splendour of the summer fruits, and, above all, the changing glories of the view, which

VILLA TORLONIA, FRASCATI.

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is unlike any other in the world, over the vast plain, in which the world's capitol seems almost to be lost in the immensity and luminousness of the pink haze.

Opposite to the gate of the town, opens that of the Villa Torlonia-the Pincio of Frascati-and the great resort of its inhabitants. The villa itself is not worth visiting, but the view from its terrace is most beautiful, and a grand waterfall tumbles down a steep behind the house, through the magnificent ilex-groves. This type of villa is well pourtrayed by Miss Edwards.

"We went down a broad walk, wide enough for a carriage drive, and completely roofed in by thick trees. Weeds grew unheeded in the gravel, and last year's leaves lay thick on the ground. Here and there, in the green shade, stood a stone seat brown with mosses; or a broken urn; or a tiny antique altar, rifled from a tomb-and presently we reached a space somewhat more open than the rest, with a shapeless mass of reticu lated brick-work and a low arch guarded by two grim lions, in the midst. Here the leaves had drifted more deeply, and the weeds had grown more rankly than elsewhere; and a faint oppressive perfume sickened on the air. We pushed our way through the grass and brambles, and looked down into the darkness of that cavernous archway. A clinging damp lay on the old marble lions, and on the leaves and blossoms of the trailing shrubs that overgrew them. A green lizard darted by on a fragment of broken wall. A squirrel ran up the shaft of a stately stone pine that stood in the midst of the ruins.

"At length we emerged upon a terrace that bounded the gardens on this side. The Campagna and the hills lay spread before us in the burning sun-set, and a shining zone of sea bounded the horizon. Long shadows streamed across the marble pavement, and patches of brilliant light pierced through the carved interstices of the broken balcony. A little fountain dripped wearily in the midst, surmounted by a headless Triton, and choked with water-weeds; whilst all along the parapet, with many a gap, the statues of the Cæsars stood between us and the sun."-Barbara's History.

Below the Villa Torlonia, the Villa Pallavicini, with an ilex-crested terrace, projects over the plain. Above it, is the Villa Aldobrandini, standing grandly upon a succession of

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