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Chaulieu. Faites croître avec vous nos ardeurs mutuelles,
Et que de fi tendres Amours,

Que la rigueur du fort défend d'être eternelles,
N'aient au moins de fin, que la fin de nos
jours!

Ami, voila comment, fans chagrin, fans noir

ceurs,

De la fin de nos jours, poifon lent et funefte,

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Hamilton.

Hamilton.

Antoine Graf von Hamilton, geb. 1646, geft. 1720, gehårt zu den wißigsten Köpfen aus Ludwigs XIV Zeitalter: Eeine Verse haben, wie seine Prose, viel glückliche Leichtigkeit und angenehme Wendung; seine Feenmährchen ge: hören zu den beften und phantasiereichsten; und seine Mes moiren des Grafen von Grammont empfehlen sich durch anhaltendes Interesse und blühende Schreibart. Ein lan

ger mit Versen untermischter Brief an den leztern sieht an der Spize seiner prosaischen und poetischen Briefe, unter welchen auch einige an und von Boileau vorkommen. We ́nige sind durchaus versificirt.

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Eft-il donc vrai que le langage,
Que nous enfeignent les neuf foeurs,
N'a plus ni charmes, ni douceurs
Pour les gens qui font en menage,
Et que l'attrait du mariage
Devient l'unique foin des coeurs?
Voilà, du moins, la feule excufe
Du filence de notre Mule:
Depuis l'Hymen (Vous l'avez-dit,)
Phébus chez nous fe refroidit;
Vain prétexte de la pareffe!
Le facré Mont, et le Permeffe,
Nobles et doux amusemens

D'époux heureux, d'heureux amans,
Ont de tout tems été propices
Aux Corinnes, aux Euridices,

Ont toûjours animé la voix
Des mortels foumis à leurs loix.
Ce fut par galante élegie

Qu' Ovide apprivoifa Julie

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Zamilton. Et plus par fes vers, que fes voeux,
Des Amans fut le plus heureux.
Envain une épouse captive
Avoit pafié l'affreuse rive
Du Cocyte, et du Phlégéton;
Un tendre époux fléchit Pluton,
Et l'implacable Proferpine
Rendit à cette voix divine,

Rendit à ces touchans accords

Ce qu'on ne rend plus chez les Morts.
Heureux! fi lorgnade imprudente
Ne l'eut privé de fon attente;
Heureux! fi jusqu'à fon retour
Il eut gagné fur fon amour,
L'harmonieux et tendre Orphée,
De tourner le dos à fa Fée!
Ainfi, puisque les chants, les vers,
Triomphent jusqués aux enfers,
Vous, de qui l'aimable compagne
Fait le bonheur d'une campagne,
Où fa préfence et les Zephirs
Comblent tour à tour nos défirs, -
Sans mêler à la folitude

Les ennuis, ou l'inquiétude;
Quel fort pour nous injurieux
Nous ôte la voix dans des lieux,
Où tout anime, où tout confpire
Au defir d'exercer la lyre?
Sortez de ce profond oubli,
Où vous femblez enféveli
Pour l'Helicon, pour le Parnaffe;
De leurs fentiers fuivez la trace,
Et pour les vers, ingratement,
N'enterrez plus votre talent.
Pour moi, qui fans art, fans étude,
Vais rimaillant par habitude,
A ce frivole amusement
Je m'abandonne fottement.
Temoins ces pauvretés nouvelles,
Où jamais les doctes pucelles,

Ni leur maitre, ont mis la main;

Hamilton.

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Non, je ne fuis pas de leur train.
Ainfi guidé par la prudence,
Sans afpirer à l'excellence,

Que deinandent les Vers pompeux,
Fleuris, fublimes, ou nombreux;
Me tenant à mon caractére,
J'exerce une veine étrangere,
Tantôt enflant mes chalumeaux
Au doux murmure des ruiffeaux;
Tantôt, quittant le ton ruftique,
Je laffe tout un domestique
Par cent couplets pour des appas,
Que j'aime, ou que je n'aime pas;
Tantôt je cherche quelque rime
Digne d'un mérite fublime;
Et quoique je le cherche en vain,
Ma plume, en conduifant ma main
Dans un amufement que j'aime,
Va griffonant malgré moi-même.
Si par hafard je penfe bien,
Mes Vers n'en difent jamais rien;
Je le fais; mais en recompenfe,
Exprimant mal ce que je penfe,
Ma Rime d'un Zéle indifcret
Ne va pas prôner mon fecret:
Car d'abord je brouille ou déchire
Ces amulemens, que m'infpire,
Soit en hiver, foit en été,
Une indolente oifivété.

Si quelquefois je leurs fais grace
Sur le deftin qui les ménace,
Et f'ils évitent mon courroux;
C'est pour un ami tel que Vous.

L. Racine.

L. Racine.

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S. B. II. S. 273. Jm vierten Bande seiner Werke stehen zwei philosophisch - poetische Briefe über den Menschen, an Ramsay, zwei andre an den Kardinal Polignac· über die Seelen der Thiere, und ein fünfter, welcher hier folgt, an Hrn. de Valincourt, über den Mißbrauch der Poesie. Die Veranlassung zu diesem legtern gab der Ents schluß des Dichters, seine bisher der Religion geweihte Muse nicht durch profane Arbeiten, besonders nicht durch dramatische Gedichte, wozu ihn seine Freunde auffoderten, zu entheiligen. Freilich ist die Strenge, mit welcher hier manche Gesinnungen ausgedrückt werden, etwas übertrieben und einseitig, und der Ton dieser Epistel wird zuweilen etwas fråmmelnd; sie enthält aber doch viel Wahres und Edles über den höchsten Zweck und über die ursprüngliche Anwendung der Dichtkunft; und mehr die Beschränkung feiner ùnpoetischen Sprache, als Mangel an Gefühl, scheint daran Schuld zu seyn, wenn R. sich über diesen Gegenstand ́nicht immer mit der seiner würdigen Wärme ausdrückt.

A. M. DE VALINCOURT.

Sur l'Abus que les Poetes font de la Poefie.

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Aux combats de la fcéne, en vain, cher VALIN

COURT,

Des amis trop flatteurs m'excitent chaque jour,
Et m'y font efperer ces éclatans fouffrages
Que le public content donne aux jeunes courages;
Quoique de ce difcours le charme dangereux
Tente aifément un coeur de la gloire amoureux:
C'eft à tes feuls avis que je prête l'oreille.
Loin de porter envie aux rivaux de Corneille,
A tes fages leçons je veux m'affujettir,

Et choifir des travaux exempts du repentir.

Au

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