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Page 72, ligne 20.

Le mot derviche (darwesch), qui se dit proprement des moines errants de l'islamisme, s'applique ici à un Hindou, comme plus haut le mot pír et le nom générique faquir qui est synonyme de

derviche.

Page 72, ligne 26.

Le deuxième hémistiche du vers ici traduit se termine dans le texte par le mot arabe auprès; or, dans ce mot, le noun, quoique radical, est censé représenter l'anuswâra et a un son presque imperceptible, au point qu'il rime avec

آدمی

Page 73, ligne 23.

Vous 3 est accompagné dans le texte de la postposition explétive qui est pour nouvel exemple du noun paragogique que nous avons déjà vu ajouté bien des fois à des mots.

« les

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Page 75, ligne 7.

Voici ce que Hariri a dit dans ses Séances à la louange de l'or (p. 30 de l'édit. de M. Silvestre de Sacy): «Quelle agréable cou«leur! qu'une pièce d'or est une jolie chose! L'or traverse tous pays, il a partout la même valeur; il donne le contentement, «il fait réussir l'homme dans toutes ses entreprises: sa vue seule « réjouit, et l'amour violent qu'il inspire ne peut s'exprimer; aussi ⚫ celui dont il remplit la bourse est-il fier et superbe; car l'or peut «<lui tenir lieu de tout. Que de gens qui, par son moyen, trouvent partout des esclaves prêts à exécuter leurs ordres, seraient sans « lui condamnés à se servir eux-mêmes! Que d'affligés dont il dissipe l'armée des noirs chagrins! que de beautés il parvient à « séduire! que de colères il apaise! que de captifs dont il brise « les chaînes et dont il sèche les larmes! Oh, si je n'étais retenu

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« par la religion, j'oserais attribuer à l'or la puissance divine. » Plus loin le même écrivain arabe s'exprime ainsi pour déprécier ce métal : «Fi de cette pièce trompeuse qui a deux faces « comme le fourbe, et présente à la fois et la couleur brillante « des belles étoffes qui parent la jeune amante, et celle du visage « hâlé de son ami que l'amour a décoloré. La malheureuse envie de posséder l'or entraîne l'homme à commettre des crimes qui « attirent sur sa tête l'indignation de Dieu. Sans l'or la main du «< voleur ne serait pas coupée'; sans l'or plus d'oppression, plus d'oppresseur; l'avare ne froncerait point le sourcil, lorsque, du«rant la nuit, on vient lui demander l'hospitalité; le créancier « ne se plaindrait pas des retards de son débiteur. On n'aurait «< point à craindre l'envieux qui attaque avec les flèches de la « médisance. D'ailleurs j'aperçois dans l'or un défaut palpable et « bien propre à le déprécier, c'est qu'il ne peut être utile dans le « besoin qu'en sortant des mains de celui qui le possède. Honneur à l'homme qui le méprise! honneur à celui qui résiste à ses per« fides appâts ! »

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"

Ces deux morceaux paraissent imités du suivant de Hamadânî, qui a dit en parlant d'une pièce d'or : « Apporte-moi un ennemi « qui porte la marque d'un ami, jaune de sa nature, qui mène à « l'incrédulité, et qui échappe facilement aux doigts qui le tiennent; « qui ressemble à la prunelle de l'œil, qui débarrasse du fardeau « des dettes, et qui a deux faces comme l'hypocrisie.» (M. de Lagrange, Anthologie arabe, p. 155.)

Houçain Waïz Kâschifì a dit sur le même sujet dans l'Anwar-iSuhaili (p. 98 recto, édition de Calcutta, 1805, p. 208): « Ac«quiers de l'or à quelque prix que ce soit, car c'est l'or qu'on «< estime le plus au monde. On prétend que la liberté est préférable : ne le crois pas, c'est l'or seul qui renferme la vraie liberté....

« La pièce de monnaie de ce beau métal a les joues riantes « comme le soleil et brillantes de pureté comme la coupe de

1 Autrefois on coupait, chez les Arabes, la main à un homme qui avait volé quatre pièces de monnaie d'argent et plus.

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Jamschîd; c'est une beauté estampée au visage vermeil, un objet de bon aloi, précieux et agréable. Tantôt l'or entraîne dans le « crime les belles au sein d'argent, tantôt il les arrache à la séduc «tion. Il réjouit les cœurs affligés; il est la clef de la serrure des « événements fâcheux du siècle. »>

Voyez dans la préface de mon édition de Walî la traduction d'une gazelle dont tous les vers se terminent par le mot bor, et à la fin du 8e chant des Lusiades un morceau remarquable sur ce métal.

Page 76, lignes 13-15.

Les deux vers ici traduits se lisent ainsi dans les mss. B et C:

چترمن گیا باغ کو ديــــكـــه كـــر

دیکھی تو بیٹھا ہی مالی بهیتر جو

وه مالی چترمن کتین دهیان سی

کہا تون کہانــــــا هي انجــــان سی

Chitarman entra dans ce jardin qu'il avait aperçu ; il y vit un jardinier assis. Celui-ci ayant considéré Chitarman, lui dit, D'où es-tu? ne le connaissant pas. »

Le mot

Page 76, ligne 21.

que je traduis par peintre, signifie proprement

un peintre de fleurs,» spécialement sur bois.

Page 77, ligne 6.

Le personnage nommé Gandharb est appelé dans le roman per

جزیره سیلان et son royaume, l'ile de Ceylan, جیتی san Kajpati

L'auteur veut désigner apparemment par là un autre royaume que celui du père de Kala auquel on donne ici le nom de Sarandíp. Ne pourrait-on pas considérer le royaume de Gandharb comme celui de Colombo, dont les habitants se nomment effectivement Ceyla

nais, par opposition à ceux de Candy qui sont désignés sous le nom de Candiens ?

Page 77, ligne 24.

figures sont

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et مورت qui صورت

مورتين
صورتين

Dans le texte, les mots statues et les nominatifs pluriels des noms féminins plus régulièrement seraient et ; mais la désinence plurielle persane est fort usitée, surtout dans le dialecte du Décan, non- seulement au nominatif pluriel, soit féminin, soit masculin, mais encore aux cas obliques de ce nombre. Voyez la Grammaire de Shakespear, p. 36. Cette terminaison est quelquefois précédée d'un yé euphonique; ainsi, par exemple, on comme pluriel de

ه آنکهیان trouve souvent dans Wali le mot .ail آنکه

Page 77, ligne 24.

Par l'expression des statues de peintures qu'on lit dans le texte, il faut entendre des figurines en terre peintes dans le genre de celles que M. Lamare-Piquot a rapportées de l'Inde.

Page 78, ligne 6.

درم

ou

J'ai donné pag. 194 la valeur du dam; quant au diram plus régulièrement, c'est une monnaie d'argent dont la valeur a beaucoup varié; vingt à vingt-cinq ont valu, selon les temps, un dînârs, pièce d'or équivalente, à peu près, à un ducat.

Page 78, ligne 9.

Dans le ms. A, on lit ici, aoriste de lig

arriver

pour is plus usité. Quoique cette première orthographe soit

moins régulière que la seconde, d'autant plus qu'elle peut faire

confondre ce verbe avec li

demander, elle est néanmoins fort

usitée dans les manuscrits.

جيو

Page 78, ligne 16.

ainsi

3

Dans le texte, est employé comme synonyme de pris pour un titre d'honneur. Ces deux mots sont mis indifféremment l'un pour l'autre dans les trois manuscrits dont je me suis servi pour mon travail. On peut rendre sa majesté. Ce mot se trouve dans la table des mots hindoustani du midi ou Décan, lesquels sont employés dans la traduction de l'Anwar-i Suhaili, imprimé à Madras, pag. 424.

جيو

que

par

Gandharb, qu'on peut considérer comme roi de Colombo, traite ici avec beaucoup de respect son collègue, peut-être roi de Candy, ce qui doit faire supposer qu'à l'époque dont il s'agit dans ce poëme, ce dernier royaume était plus considérable que le pre

mier

Page 78, ligne 22.

Les mots que je traduis par salut sont pl, (Rama, Rama), salutation hindoue équivalente à l'ave Maria des Espagnols.

Page 78, ligne 29.

Au lieu de ayant fait appeler, il y a dans le ms. A S mais rien n'est plus ordinaire dans les manuscrits que l'emploi irrégulier des lettres de prolongation, et pour fixer la prononciation de la voyelle brève analogue, laquelle n'est pas ordinairement écrite. Cela se pratique de même en arabe vulgaire.

Page 79, lignes 1-2.

Les Orientaux posent sur la tête, par respect, les lettres d'introduction qu'on leur remet et celles qu'on leur adresse. C'est ainsi que l'imàm de Mascate dit dans une lettre à M. Rousseau, publiée dans la Chrestomathie de M. de Sacy, t. III, p. 298 et 128 du texte (2o édit.): «Nous avons reçu votre très-honorée lettre qu!

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