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munes qui refroidissent le sentiment de l'observateur et détruisent l'effet poëtique de la peinture," ceci étoit écrit avant que les marbres d'Elgin nous eussent convaincus que ces formes qui imitent la nature ne doivent pas être regardées commes triviales, et qu'il ne peut y avoir de vrai poësie dans la peinture, ni d'élévation de sentiment quand on enfreint les grands principes de la nature.

M. Bell avoit assez de bon sens et de pénétration pour sentir que rien n'est beau que le vrai, et il vient de dire: " il y a une ardeur, un feu, une espèce d'intelligence dans la tête du cheval, une beauté dans la forme du cou, une grâce et une telle grandeur dans le port de sa tête quand il est en pleine liberté, que je cramps qu'elle ne puisse être surpassée par la substitution d'une forme idéale," NON, EN VERITE, CELA EST IMPOSSIBLE. C'est là tout ce qu'on pouvoit attendre du courage d'un homme qui avoit à lutter contre un corps entier des vieux antiques déjà rangés en bataille pour le combattre et il n'est pas étonnant qu'après avoir exposé un sentiment si profond et si clair, sentiment que ne justifioient pas alors les meilleurs ouvrages des Grecs, il avance cette observation sur l'effet poëtique et la trivialité de la forme, comme une

sorte d'échappatoire, s'il commettoit quelque erreur. Les marbres d'Elgin n'avaient pas alors produit la révolution qui a eu lieu depuis ; on ne violera pas désormais les règles prescrites par la nature en y substituant d'autres qui se trouvent en contradiction avec la verité ou la nécessité pour conserver un effet poëtique.

M. Bell dit encore, "le cheval est universellement regardé comme un noble animal, qui est doué de l'expression d'un courage exempt de la férocité des bêtes de proie, et il y a dans son œil et sa narine, une expression accompagnée d'un accord entre les mouvemens de l'oreille et ceux de l'œil, qui resemble beaucoup aux efforts de l'esprit et aux mouvemens extérieurs de l'homme. Cette expression quoique plus parfaite n'est que le pur résultat d'un accord accidentel des mouvemens de l'animal, et n'est pas une preuve d'une intelligence particulière, plus que l'œil petit et la figure sans expression de l'éléphant. Le mouvement de l'œil et de l'oreille du cheval est un pur effet des besoins de l'animal. Sa défense git dans ses pieds de derrière, et il a dans sa forme, dans son crâne, et dans ses muscles une ressource particulière pour diriger en arrière son œil qui paroit si expressive, quoique purement destinée à diriger ses coups: et par la liaison

des muscles, le mouvement de l'oreille doit être en rapport avec l'expression de l'œil. L'épaisseur charnue des lèvres et de la narine d'un cheval, le gonflement de sa narine ne sont que des accidens particuliers destinés à faciliter la respiration de l'animal, et nécessaires aux mouvemens des lèvres en harmonie avec ses habitudes."

M. Bell dit aussi, cc pour voir distinctement ce que l'expression purement animale a de particulier, il semble convenable de reduire à leurs classes particulières les muscles de l'expression des animaux. Ces muscles, tels qu'ils paroissent dans plusieurs quadrupedes peuvent se reduire à trois: 1. Ceux qui élèvent les lèvres des dents; 2. Ceux qui environnent les paupières; et 3. Ceux qui donnent le mouvement aux narines.”

1. “La première de ces classes, c'est-à-dire, les muscles qui lévent les lèvres des dents, est susceptible d'une sousdivision: dans les animaux carnivores les muscles des lèvres sont disposés de manière à réhausser la lèvre des dents canines. Dans les graminivores ils relèvent des incisives. Je me permettrai de distinguer les premières en les appelant RINGENTES,-les dernières, DEPAS

CENTES,"

"Les muscles grinçans naissentdu coin de l'orbite de l'œil, et forment la machoire supérieure, et sont renfermés dans cette partie de la lèvre supérieure, d'où naissent les moustaches et qui est opposée aux dents canines. Leur seule fonction est de lever la lèvre supérieure des dents canines, et quoi qu'ils soient aidés dans cette fonction par d'autres muscles, (the masticating and zigomatic muscles,) j'ai hasardé de les distinguer particulièrement comme les muscles grinçans. Cette action grinçante est absolument particulière aux animaux féroces et carnivores. Les graminivores ne peuvent faire cette grimace, et conséquemment ces muscles ne se trouvent que dans la première classe, et non pas dans la dernière. Cependant, on voit dans la plupart des têtes des vieux antiques une expression grinçante, aussi bien que dans un grand nombre des têtes de Raphaël et de Jules Romain à la bataille de Constantin."

"Les muscles des lèvres," ajoute-t-il plus loin, “qui dans les animaux carnivores sont dirigés sur le côté de la bouche, le sont dans les graminivores vers le milieu de la lèvre placée sur les incisives. J'ai donné à celles-ci le nom de depascentes, de leur usage et de leur destination à faciliter l'ouverture des lèvres de l'animal

pour saisir sa nourriture et mordre l'herbe. Ce sont de longs muscles; un rang descend sur le côté de la face en joignant un large tendon, passe sur le nez pour s'introduire dans la lèvre supérieure. Un autre rang parcourt la lèvre inférieure et va s'insérer par un tendon particulier qui s'étend sur la lèvre inférieure. Ces muscles sont très forts dans le cheval. Dans l'étalon ils donnent une expression très caractéristique et très particulière, quand il renifle, tenant la tête très élevée en l'air." Et on distingue très clairement ce muscle dans la tête du cheval d'Elgin.

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Quand il mord, l'expression est entièrement différente de celle de l'animal carnivore. Au lieu d'avancer les dents qui correspondent avec les canines, il lève les lèvres des dents de devant et les pousse en avant. Ces muscles de la partie de devant de la lèvre ne se trouvent pas dans les animaux carnivores, les lèvres qui couvrent les incisives ne sont pas charnues, comme celles des graminivores, mais elles sont liées aux gencives, et les dents de devant sont découvertes en conséquence des efforts occasionnés par la contraction du côté de la bouche.

Dans le cheval "l'orgueil des narines est terrible, ** les muscles qui gonflent la narine sont

* Job.

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