And rush'd to him :-I found him not, I know not why I could not die, IX. What next befel me then and there I know not well— I never knew And then of darkness too : scarce conscious what I wist, As shrubless crags within the mist; For all was blank, and bleak, and grayIt was not night-it was not day, It was not even the dungeon-light, So hateful to my heavy sight, But vacancy absorbing space; And fixedness without a place : There were no stars—no earth-no timeNo check-no change—no good-no crime But silence, and a stirless breath Which neither was of life nor death ; A sea of stagnant idleness, Blind, boundless, mute, and motionless ! X. A light broke in upon my brain, It was the carol of a bird ; The sweetest song ear ever heard: And mine was thankful, till my eyes And tamer than upon the tree; And seem'd to say them all for me! Or broke its cage to perch on mine, Sweet bird ! I could not wish for thine ! away A single cloud on a sunny day, XI. it flew, I know not what had made them so- and down, and then athwart, crush'd heart fell blind and sick. XII. I made a footing in the wall- It was not therefrom to escape, For I had buried one and all Who loved me in a human shape, And the whole earth would henceforth be A wider prison unto me. No child-no sire--no kin hed I, No partner in my misery : I thought of this, and I was glad, For thought of them had made me mad. But I was curious to ascend To my barr'd windows, and to bend Once more upon the mountains high The quiet of a loving eye. XIII. I saw them—and they were the same, They were not changed like me in frame; I saw their thousand years of snow On high-their wide long lake below, And the blue Rhone in fullest flow : I heard the torrents leap and gush O'er channell'd rock and broken bush; I saw the white-wall'd distant town, And whiter sails go skimming down ; And then there was a little isle, 4 Which in my very face did smile, The only one in view ; A small green isle, it seem'd no more, Scarce broader than my dungeon floor, But in it there were three tall trees, Of gentle breath and hue. 2 XIV. I kept no count—I took no note, And clear them of their dreary mote; I ask'd not why, and reck'd not where; I learn'd to love despair. power to kill-yet, strange to tell ! grew friends, So much a long communion tends To make us what we are :-eyen I Regain'd my freedom with a sigh. NOTES. Note 1. Page 356. By Bonnivard !--may none those marks efface ! François de Bonnivard, fils de Louis de Bondivard, originaire de Seyssel et Seigneur de Lunes, naquit en 1496 ; il fit ses études à Turin. En 1510, Jean-Aimé de Bonnivard, son oncle, lui résigna le Prieuré de Saint-Victor, qui aboutissait aux murs de Genève, et qui formait un bénéfice considérable. Ce grand homme (Bonnivard mérite ce titre par la force de son âme, la droiture de son cœur, la noblesse de ses intentions, la sagesse de ses conseils, le courage de ses démarches, l'étendue de ses connaissances, et la vivacité de son esprit), ce grand homme, qui excitera l'admiration de tous ceux qu'une vertu héroïque peut encore émouvoir, inspirera encore la plus vive reconnaissance dans les cours des Génevois qui aiment Genève. Bonnivard en fut toujours un des plus fermes appuis : pour assurer la liberté de notre république, il ne craignit pas de perdre souvent la sienne ; il oublia son repos; i méprisa ses richesses ; il ne négligea rien pour affermir le bonheur d'une patrie qu'il honora de son choix : dès ce moment il la chérit comme le plus zélé de ses citoyens ; il la servit avec l'intrépidité d'un héros, et il écrivait son histoire avec la naïveté d'un philosophe et la chaleur d'un patriote. Il dit dans le commencement de son histoire de Genève, que, dès qu'il eut commencé de lire l'histoire des nations, il se sentit entraîné par son goût pour les républiques, dont il épousa toujours les intérêts : c'est ce goût pour la liberté qui lui fit sans doute adopter Genève pour sa patrie. Bonnivard, encore jeune, s'annonça hautement comme le défenseur de Genève contre le Duc de Savoye et l'évêque. En 1519, Bonnivard devint le martyr de sa patrie : le Duc de Savoye étant entré dans Genève avec cinq cents hommes, Bonnivard craignit le ressentiment du duc; il voulut se retirer à Fribourg pour en éviter les suites; mais il fut trahi par deux hommes qui l'accompagnaient, et conduit par ordre du prince à Grolée, où il resta prisonnier pendant deux ans. Bonnivard était malheureux dans ses voyages; comme ses malheurs n'avaient point ralenti son zèle pour Genève, il était toujours un ennemi redoutable pour ceux qui la menaçaient, et par conséquent il devait être exposé à leurs coups. Il fut rencontré en 1530 sur le Jura, par des voleurs qui le dépouillèrent, et qui le mirent encore entre les mains du Duc de Savoye : ce prince le fit enfermer dans le château de Chillon, où il resta sans être interrogé jusqu'en 1536; il fut alors délivré par les Bernois, qui s'emparèrent du pays de Vaud. Bonnivard, en sortant de sa captivité, eut le plaisir de trouver Genève libre et réformée ; la république s'empressa de lui témoigner sa reconnaissance et de le dédommager des maux qu'il avait soufferts ; elle le reçut bourgeois de la ville au mois de juin 1536 ; elle lui donna la maison habitée autrefois par le Vicaire-Général, et elle lui assigna une pension de 200 écus d'or tant qu'il séjournerait à Genève. Il fut admis dans le Conseil des Deux-cents en 1537. Bonnivard n'a pas fini d'être utile ; après avoir travaillé à rendre Genève libre, il réussit à la rendre tolérante. Bonnivard engagea le Conseil à accorder aux ecclésiastiques et aux paysans un temps suffisant pour examiner les propositions qu'on leur faisait ; il réussit par sa douceur : on prêche toujours le christianisme avec succès quand on le prêche avec charité. Bonnivard fut savant : ses manuscrits, qui sont dans la bibliothèque publique, prouvent qu'il avait bien lu les auteurs classiques Latins, et qu'il avait approfondi la théologie et l'histoire. Ce grand homme aimait les sciences, et il croyait qu'elles |