Faithful to whom? to thy rebellious crew? Was this your discipline and faith engaged, Allegiance to the acknowledged Power supreme? So threaten'd he: but Satan to no threats Gave heed, but waxing more in rage replied : "Then, when I am thy captive, talk of chains, From my prevailing arm; though heaven's King profanée! Fidèle à qui? à ta bande rebelle armée de pervers, digne corps d'une digne tête! Était-ce là votre discipline et votre foi jurée, >> votre obéissance militaire, de rompre votre ser» ment d'allégeance au pouvoir suprême reconnu? » Et toi, rusé hypocrite, aujourd'hui champion » de la liberté, qui jadis plus que toi flatta, s'inclina, et servilement adora le redoutable mo»> narque du Ciel? Pourquoi ? sinon dans l'espoir » de le déposséder et de régner toi-même. Mais » écoute à présent ce que je te conseille : Loin » d'ici ! fuis là d'où tu as fui : si à compter de cette heure, tu te montres dans ces limites sacrées, je te traîne enchaîné au puits infernal; je t'y » scellerai de manière que désormais tu ne mépri>> seras plus les faciles portes de l'Enfer, trop légè>>rement barrées. >> Ainsi il menaçait: mais SATAN ne fait aucune attention à ces menaces; mais sa rage croissant, il répliqua : «< Alors que je serai ton captif parle de chaînes, » fier chérubin de frontière; mais, avant cela, >> attends-toi toi-même à sentir le poids beaucoup plus pesant de mon bras vainqueur, bien que le >> roi du ciel chevauche sur tes ailes, et qu'avec »tes compères façonnés au joug, tu tires ses roues triomphantes dans sa marche sur le chemin du ciel pavé d'étoiles. » While thus he spake, the angelic squadron bright Like Teneriff or Atlas, unremoved : His stature reach'd the sky, and on his crest Now dreadful deeds Might have ensued; nor only Paradise In this commotion, but the starry cope At least had gone to wrack, disturb'd and torn Tandis qu'il parle, les angéliques escadrons devinrent rouges de feu; aiguisant en croissant les pointes de leur phalange, ils commencent à l'entourer de leurs lances en arrêt: telle, dans un champ de Cérès mûr pour la moisson, une forêt barbelée d'épis ondoie et s'incline de quelque côté que le vent la balaie; le laboureur inquiet regarde; il craint que sur l'aire les gerbes, son espérance, ne laissent que du chaume. De son côté, SATAN alarmé rassemblant toute sa force, s'élève dilaté, inébranlable comme le Ténériffe ou l'Atlas. Sa tête atteint le ciel, et sur son casque l'horreur siége comme un panache; sa main ne manquait point de ce qui semblait une lance et un bouclier. Des faits terribles se fussent accomplis; non seulement le Paradis dans cette commotion, mais peut-être la voûte étoilée du Ciel, ou au moins tous les élémens, seraient allés en débris, confondus et déchirés par la violence de ce combat, si l'Éternel, pour prévenir cet horrible tumulte, n'eût aussitôt suspendu ses balances d'or, que l'on voit encore entre Astrée et le signe du Scorpion. Dans ces balances, le Créateur pesa d'abord toutes les choses créées, la terre ronde et suspendue avec l'air pour contre poids; maintenant, il y pèse les évènemens, les batailles et les royaumes. Il mit deux poids dans les bassins, dans l'un le départ, dans l'autre le combat; le dernier bassin monta rapidement et frappa le fléau. Gabriel s'en apercevant, dit à l'Ennemi : "Satan, I know thy strength, and thou know'st mine; Neither our own, but given: what folly then To boast what arms can do! since thine no more Than Heaven permits, nor mine, though doubled now And read thy lot in yon celestial sign, Where thou art weigh'd, and shown how light, how weack, If thou resist." The fiend look'd up, and knew His mounted scale aloft: nor more; but fled |